Article 126 de Arrêté du 2 juin 1944 portant approbation définitive du Règlement d'organisation et de régime des notaires établit que toute personne qui demande l'exercice de la fonction notariale a le droit de choisir le notaire qu'elle considère. Par conséquent, le libre choix du notaire prévaut. Dans les cas où le système juridique n'établit pas de règle spécifique, le choix d'un notaire sera libre choix entre les parties. C'est-à-dire qu'ils peuvent d'un commun accord nommer le notaire qu'ils jugent approprié. En cas d'absence d'accord, le choix correspondra à celui qui assumera principalement les frais de notaire. 

Cependant, il existe des exceptions à la règle générale :

Choix par le client dans les prêts hypothécaires.

En cas de transferts onéreux effectués par des personnes physiques ou morales qui s'y livrent habituellement, ou dans des conditions générales de vente et des hypothèses contractuelles bancaires, le droit de choix appartiendra à l'acheteur ou au client de celles-ci. La banque ne peut pas choisir un notaire, ni organiser un système qui en exclue. La renonciation du consommateur à son droit de choix n'est pas non plus valable. La Loi 5/2019, du 14 mars, réglementant les contrats de crédit immobilier, réitère dans divers préceptes la nécessité du libre choix du notaire du client en matière de crédit immobilier. Par exemple, dans son article 14.1.g) il fait référence à l'obligation de recevoir des conseils personnalisés et gratuits du notaire choisi par l'emprunteur, et dans son article 15.1a que l'emprunteur doit se présenter devant le notaire choisi par lui. 

Sur la page www.notariado.org, dans le portail spécifique à la souscription de crédits immobiliers, l'emprunteur peut choisir un notaire afin que l'opération lui soit automatiquement attribuée. Pour plus d'informations concernant le choix du notaire en crédit immobilier Cliquez ici.

Cas de compétence territoriale.  

Dans ces cas, le libre choix d'un notaire est limité à certains notaires qui se trouvent dans l'arrondissement notarial où l'acte doit être autorisé. Des exemples seraient les actes de notoriété de déclaration des héritiers ab intestat, les certificats d'inscription des successions ou de surcapacité au registre foncier, l'acte de séparation ou de divorce, l'acte de preuve du régime économique matrimonial à l'état civil, le procès-verbal de nomination du médiateur de l'insolvabilité...

Changement de casting.

C'est le cas des matières soumises au décalage de diffusion des documents dans lesquelles le notaire ordonnateur est nommé à la suite d'une ordonnance rigoureuse. Des exemples seraient l'élévation au public de décisions judiciaires, dans lesquelles les autorités administratives interviennent ou la vente extrajudiciaire d'actifs.